Changements dans la complémentaire santé en 2025

Changements dans la complémentaire santé en 2025 : ce qu’il faut savoir

L’année 2025 marque une étape significative pour la complémentaire santé en France. Plusieurs réformes et ajustements vont impacter les assurés, les professionnels de santé et les organismes assureurs. Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de maîtrise des dépenses de santé et d’amélioration de l’accès aux soins. Tour d’horizon des principaux changements.

Comment fonctionne une complémentaire santé ?

En France, la Sécurité sociale rembourse généralement 70 % des frais de santé, laissant à la charge de l’assuré le « ticket modérateur ». Ce reste à charge peut varier et être important selon les soins (maladie, maternité, invalidité, dépassements d’honoraires liés à un accident du travail, etc.), l’acte médical (frais d’hospitalisation, appareillage auditif, etc.) ou le traitement, ainsi que le respect ou non du parcours de soins coordonné. Pour réduire ces dépenses, il est possible de souscrire une complémentaire santé.

La complémentaire santé est un contrat visant à compléter, en totalité ou partiellement, les remboursements de l’Assurance maladie. Ces contrats permettent une prise en charge de tout ou partie des frais restant à la charge de l’assuré, en fonction des garanties choisies.

Une hausse des tarifs des complémentaires santé d’environ 6 % en 2025

En sept ans, les tarifs des complémentaires santé ont enregistré une hausse de 40 %, selon UFC-Que Choisir. Cette tendance se poursuivra en 2025 avec une augmentation estimée à environ 6 %. Bien que cette progression soit légèrement inférieure à celle de 2024, elle représente néanmoins un impact financier notable pour les foyers modestes, souvent insuffisamment couverts. Cette hausse est attribuée à plusieurs facteurs :

  • l’augmentation des dépenses de santé (+5,2 % en 2023) influent directement sur les coûts,
  • l’augmentation des dépenses prises en charge par les complémentaires santé s’est accélérée ces dernières années (+6,4 % en 2023),
  • la réforme du 100 % Santé a entraîné une hausse des remboursements pour les assureurs.

La complémentaire santé devient obligatoire dans la fonction publique de l’État

À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, conformément au décret paru le 4 juillet 2024, les employeurs publics de l’État sont tenus de financer une partie de la protection complémentaire en santé de leurs agents, à hauteur de 50 % d’une cotisation mensuelle théorique, dite « cotisation d’équilibre ». Cette mesure vise à harmoniser les avantages sociaux entre le secteur public et le secteur privé, où la complémentaire santé est déjà obligatoire depuis 2016.

Tous les agents publics sont concernés, qu’ils soient titulaires ou contractuels. Cependant, des dispenses sont possibles dans certaines situations, notamment si l’agent est déjà couvert par une autre complémentaire santé collective obligatoire. À noter également que la mise en place de cette complémentaire santé obligatoire ne sera pas effective dans tous les ministères dès le 1er janvier 2025. Le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative auront jusqu’au 1er janvier 2026 pour déployer la complémentaire santé obligatoire.

Nouveaux tarifs des consultations médicales : la complémentaire santé continue de rembourser 30 %

À compter du 22 décembre 2025, les tarifs des consultations médicales connaîtront une revalorisation, notamment pour les médecins généralistes exerçant en secteur 1 (tarifs conventionnés). Le prix d’une consultation passera ainsi de 26,50 € à 30 €, tandis que pour les enfants de moins de 6 ans, il sera porté à 35 € contre 31,50 € actuellement. En revanche, le tarif des téléconsultations restera inchangé à 25 €.

Certaines spécialités médicales verront également une hausse de leurs honoraires. Par exemple, une consultation chez un gynécologue passera de 33,50 € à 37 €, tandis qu’un psychiatre appliquera un tarif de 55 € au lieu de 51,70 €. Pour les consultations en gériatrie, le montant évoluera de 31,50 € à 37 €. Les pédiatres, quant à eux, appliqueront une hausse différenciée selon l’âge de l’enfant : pour les 0 à 2 ans, la consultation passera de 38,50 € à 39 €, et pour les 2 à 6 ans, de 33,50 € à 35 €.Pas de panique, ces augmentations seront prises en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires santé d’après le site assurance-complementaire-sante-prevoyance.frL’Assurance maladie continuera à couvrir 70 % du montant de la consultation, tandis que 30 % resteront à la charge de la complémentaire santé, garantissant ainsi une prise en charge optimale pour les patients.

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