Bonus et malus : comment sont-ils calculés ?
Le bonus et le malus sont des coefficients qui modifient le montant de la prime d’assurance auto, en fonction du comportement du conducteur pendant une année, à deux mois de l’échéance du contrat.
Cette méthode, également appelée CRM (coefficient de réduction ou de majoration), s’applique à tous les véhicules terrestres, y compris les 2 et 3 roues de plus de 125 CC. Les engins forestiers et agricoles, les véhicules de collection de plus de 30 ans, de secours et de travaux publics ne sont pas concernés.
Le coefficient en cours sera maintenu en cas de changement de véhicule ou d’assureur.
Comment s’applique le bonus ?
Le bonus récompense toute personne n’ayant pas déclaré d’accident responsable ou semi-responsable (qui implique plusieurs conducteurs) entre deux échéances de son contrat.
Le bonus est cumulé lorsqu’un conducteur n’est pas en cause dans un sinistre pendant plusieurs années consécutives. Il peut s’élever à 50 % de sa prime d’assurance au terme de la 13e année.
Les assurances automobile appliquent cette réduction de la manière suivante : 5 % pour chacune des quatre premières années, puis 4 % (quatre ans), puis 3 % (quatre ans) et 1 % au terme de la 13e année. En renseignant un devis auto, vous pourrez connaître le prix de votre assurance en fonction de votre bonus-malus.
L’exemple de Louise, conductrice vertueuse
Prenons l’exemple de Louise, qui assure un véhicule pour la première fois. Sa prime d’assurance s’élève à 1 200€ et son coefficient est de 1.
Elle ne déclare aucun accident responsable ou semi-responsable pendant douze mois. Son coefficient sera par conséquent de 0,95 au moment de la reconduction de son contrat. Ce barème sera pris en compte pour le calcul de la prime qu’elle versera à son assurance auto en deuxième année : 1 200 € x 0,95 = 1 140€.
Louise est une automobiliste vertueuse. Quatre ans après le premier renouvellement de son contrat, elle n’a pas déclaré le moindre sinistre responsable. Le montant de sa prime aura diminué successivement de 4 fois 5 % et une fois 4 %. Son coefficient est alors de 0,76, ce qui équivaut à une réduction de 24 % de sa prime d’assurance auto : 1 200 € X 0, 76 = 912 €.
En 2031, le bonus de Louise aura atteint le plus haut niveau possible (50 %) si elle n’a pas déclaré de sinistre responsable entre temps. Sa prime s’élèvera alors à 1 200 € x 0,50 = 600 €.
Certaines compagnies récompensent leurs clients les plus fidèles en leur accordant un coefficient 0,5 à vie.
Le malus : de 12,5 % à 350 % !
Dans le cas d’un accident semi-responsable, c’est-à-dire lorsqu’il est imputé à plusieurs conducteurs, le coefficient sera majoré de 12,5 %. Si le sinistre engage la responsabilité d’un seul conducteur, son CRM sera revalorisé à hauteur de 25 %.
Comme c’est le cas pour les bonus, les malus s’additionnent lorsque les accidents responsables ou semi-responsables s’accumulent au fil des ans.
Dans les cas extrêmes, ils peuvent atteindre 350 % de la prime initiale, notamment en cas de circonstances aggravantes (délit de fuite, conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, défaut de permis).
Le malus n’est pas appliqué quand le conducteur est victime d’un accident non responsable, d’un vol, d’un bris de glace ou encore d’une catastrophe naturelle.
L’exemple de Quentin, conducteur « malussé »
Autre exemple, celui de Quentin. Sa première prime était de 1 200 € et comme Louise, il a été très attentif à sa conduite pendant ses cinq premières années au volant. La cotisation annuelle présentée par son assurance auto a été réduite à 912 €.
Mais voilà : l’année suivante, un accident semi-responsable suivi d’un sinistre qui lui est imputé en totalité font grimper le montant de sa prime. Résultat: ces deux malus font grimper la note. Son coefficient passe de 0,76 à 0,95 (0,76×1,25) puis à 1,19 (0,95×2,50) et sa cotisation annuelle sera de 1 293,75€.
Une bonne nouvelle tout de même pour les conducteurs « malussés » : ils récupèrent leur coefficient d’origine si aucun autre sinistre ne survient pendant les deux années suivantes