Rachat de crédit : l’assurance peut coûter cher
C’est un constat qu’ont fait de nombreux emprunteurs ayant fait racheter leur prêt immobilier ou ayant bénéficié d’un regroupement de leurs emprunts, l’assurance représente parfois le coût le plus important du financement. Lumière sur ce marché juteux et pas toujours en accord avec les besoins de l’emprunteur.
Un taux de crédit bas peut cacher une assurance coûteuse
L’assurance emprunteur n’est aucunement une obligation en France, c’est simplement fortement conseillé, mais autant se le dire, sans assurance, aucune banque n’est prête à accorder un financement sauf si une garantie très solide est proposée en retour. Aussi, la baisse des taux constatée en 2016 et prolongée sur l’année 2017 a entrainé une vague de renégociation de crédit et de rachat de prêt immobilier sur l’Hexagone. Simplement, les taux étant très bas et les marges des banques étant aussi réduites, ces dernières ont dû trouver des parades pour faire face à ce manque à gagner et l’assurance est le produit parfait pour faire de la marge. Les banquiers ont donc profité de l’occasion pour attirer des emprunteurs et leur proposer le taux le plus bas, mais ces derniers focalisés sur le taux du crédit en ont oublié le taux de l’assurance. Conséquence, de nombreux emprunteurs se sont targués d’avoir négocié le taux le plus bas, à la limite des seuils des taux d’usure, mais ont bénéficié de couvertures à des tarifs très élevés, sans s’en rendre compte. Résultat, l’opération n’est plus si intéressante que cela, mais rien n’est perdu puisqu’il est encore possible de négocier une assurance moins chère, notamment depuis l’amendement Bourquin qui propose la résiliation d’assurance (voir ici).
Résiliation d’assurance de prêt : fonctionnement
Un emprunteur ayant une assurance de prêt ne convenant pas à ses attentes ou étant trop chère peut résilier cette dernière sous deux conditions. La première concerne la première année de souscription, il est possible pendant ces 12 mois de changer d’assurance pour une couverture proposant au minimum les mêmes garanties, c’est ce que propose la loi Hamon. La seconde est plus récente, issue de l’amendement Bourquin, elle propose une résiliation à chaque date anniversaire, sous condition d’adresser une lettre de résiliation deux mois avant la date échéance, l’idée étant de pouvoir changer de couverture suite à des abus, mais aussi pour relancer le marché de l’assurance et la concurrence sur ce secteur. Pour les emprunteurs ayant souscrit des assurances très chères lors de leur renégociation de crédit immobilier, ou de rachat, ils peuvent désormais se délecter de cette couverture en faisant appel par exemple à une compagnie d’assurance ou à un courtier spécialisé. Comme toute demande de tarification, il est essentiel de comparer le coût des deux offres en se basant sur le coût total restant dû, mais aussi sur le TAEA (taux annuel effectif de l’assurance) que l’on peut assimiler au TAEG sur les taux de crédit.